ven. 14 mars 2014 - 20h30
Une silhouette fine, les cheveux ébouriffés, Jacques Higelin n’a jamais vraiment changé.
22 albums dans les bacs pour cet improvisateur foutraque, souvent montré du doigt comme l’incontrôlable, l’artiste débordant de la chanson française.
Il est celui qu’on hésite toujours à inviter sur un plateau télé, un peu comme Gainsbourg à son époque, de peur qu’il ne se répande où ne déborde... Fou-tai-se ! L’artiste est juste un « bouffeur de vie », un éternel provocateur. Car à 72 ans, Jacques Higelin ne démontre aucune lassitude.
Beau repaire, son nouvel album, côtoie même les sommets de sa discographie, par la grâce d’une sobriété qui bonifie sa fantaisie poétique, la générosité de son timbre éraillé. Disque printanier où les blessures de la réalité flirtent avec la magie du songe, Beau repaire est un album où on se déchire et où on se tue même si on y rêve beaucoup, d’amour bien sûr, mais aussi de rivières et de plages enchantées. Un album passionné et mélodique.