Mon Père est une chanson de variété L’outil de la ressemblance

Sous l’œil complice d’un fan de Claude François, Robert raconte, dans Mon Père est une chanson de variété, la légende de sa naissance. Légende, car comme dans une bonne télénovela, au fil de sa vie, ses origines ont été réécrites. Son père étant parfois inconnu, parfois mort, parfois un proche de la famille. Quelle version croire ? Le protagoniste a une théorie bien à lui. Dans la lignée des grands héros occidentaux sans père, il s’est trouvé des pères de substitutions. Il y eut bien sûr des membres masculins de la famille, des profs, des supérieurs, mais aussi et surtout des chanteurs de variété française. Sans référent masculin aimant sa mère, il a construit son rapport aux femmes sous les conseils des meilleurs chanteurs des années 80 et a résolu ses questions existentielles grâce à la philosophie des tubes à la radio. Quand on a été élevé par Michel Sardou, Jean-Jacques Goldman, Joe Dassin, Daniel Balavoine, William Sheller, n’est-on pas le pur produit d’une époque, le fils d’une pop-culture, d’une génération ?

Mon Père est une chanson de variété est un spectacle tendre et drôle qui, tout en interrogeant la paternité et la filiation, vous entraînera dans un karaoké géant. Un temps artistique fort dont vous ne sortirez pas indemne.

« Dans cette comédie remplie de musiques, qui vibre aussi grâce au jeu d’Adrien Gygax […], l’artiste neuchâtelois parle de variété mais surtout de la vie. » L’Alsace