Le Monde Perdu Ozma / Compagnie Tangram

Le Monde Perdu de Harry O. Hoyt est sans doute le premier dino-film de l’histoire. Datant de 1925, il raconte la quête périlleuse d’audacieux scientifiques et d’explorateurs intrépides dans une expédition au fin fond de la jungle brésilienne. Cette contrée fantastique ne déçoit pas la petite troupe qui y découvre un monde infesté de monstres préhistoriques affamés et d’hommes-singes imprévisibles.

Familial et palpitant, ce ciné-concert concilie un propos artistique qui parle aux mélomanes et cinéphiles, avec une facilité d’accès qui touche tous les publics. Cette aventure palpitante est en effet rafraîchie par les quatre musiciens de l’ensemble OZMA, à l’aide d’une bande sonore actuelle et touchante, narrative et réactive : un jazz aventurier aux accents minimalistes. Tout en retenant du jazz sa liberté et son amour du son, c’est surtout dans les musiques actuelles que ce ciné-concert va chercher son inspiration. Des mélodies pop, des explosions rock, et des emprunts à la musique électronique répétitive jalonnent le film annonçant les thématiques et nourrissant les improvisations.

Dans la lignée des pianistes du cinéma muet, OZMA mêle compositions et improvisations. Les musiciens s’échappent de la partition, tournent autour des écritures, s’en éloignent le temps de souligner un geste, d’appuyer un sentiment ou de “jouer” un personnage, puis se rejoignent et se fédèrent autour des compositions, des rendez-vous réguliers, comme autant d’étapes au service de ce voyage fantastique.