Katia Guerreiro Dans le cadre de la quinzaine culturelle autour du Portugal

Katia Guerreiro incarne mieux que tout autre la voie originelle du fado, avec une spiritualité à chaque ligne, d’une phrase exacerbée à des confidences chuchotées, des textes ancrés dans la tradition, des histoires d’amour qui finissent mal, des maux bleus qui raisonnent du plus subtil écho.

Elle visite des poètes lisboètes, en nous en offrant une version qui transcende les clichés du genre, osant même ouvrir les horizons en conviant des artistes tels que le sambiste Martinho Da Vila et la diva Amina Alaoui.

La saudade brésilienne comme le tarab marocain rappellent le destin tragique du fado, sujet à de longs blues atemporels. Tous ne font que d’autant mieux souligner son talent, une technique sans faille mais une corde sensible, sur un fil, au bord du précipice, un drame intime qui renvoie à l’universel, des éclats d’âme qui font chavirer cœurs et corps.

« De sa voix charnelle, cette fadiste underground ose transcender les clichés de sa tradition lusitanienne en y glissant la saudade brésilienne, le blues marocain et une superbe reprise de Charles Aznavour. »
L’Express