ven. 25 janvier 2013 - 20h30
Une toxicomane de 52 ans, se prostituant pour survivre, meurt d’une pneumonie dans un Hôtel de San Francisco. Ainsi débute cette bio-fiction : en 1988, Valérie Jean Solanas a déjà sombré dans l’oubli. Si l’histoire retiendra ses trois coups de feu sur Warhol en 1968, à sa sortie de la célébrissime Factory, Paranoid Factory Project redonne vie, dans un flashback dense et intense, à « une féministe radicale et engagée, reflet de cette époque tumultueuse de luttes aux États-Unis, dans les années 1960 et 1970 ».
Adapté de « La faculté des rêves » de la suédoise Sara Stridsberg, ce roman déstructuré entrelace fragments biographiques, pensées rêvées, comptes rendus psychiatriques et interrogatoires. S’y retrouvent de larges extraits du Scum Manifesto de Solanas, appel à la lutte violente contre la domination masculine en faveur de la libération des femmes. « Solanas est l’outsider ténébreuse du MLF, l’auteure d’un manifeste révolutionnaire à plus d’un titre, une rétive à tout ordre établi. »
« (…) De cette apparente absence de mise en forme, en réalité pensée et maîtrisée au millimètre par Sara Stridsberg, se dégage un portrait féminin poignant. Une silhouette fragile, radieuse, affolée, anxieuse, se détachant sur fond d’Amérique, années 60-70. Une Amérique qu’elle incarne à sa façon – à rebours, comme en négatif, définitivement marginale. » Nathalie Crom - TELERAMA
Durée : 1h05
Avec : Sophie Thomann, Sonya Oster, Gilbert Lang, Fred Muller
Mise en scène : Sonya Oster
Dramaturgie : Fred Muller, Sonya Oster
Musiques : King’s Queer
Scénographie, création vidéo : Alexandre Steidl
Dans le cadre du FESTIVAL DECALAGES.
Scène hybride, visuelle, sonore, performative, littéraire.
Adapté de « La faculté des rêves » de Sara Stridsberg. Traduit du suédois par Jean-Baptiste Coursaud (Editions Stock).
Avec le soutien de la Ville de Strasbourg et de la Région Alsace.
Rencontre après-spectacle avec les artistes
Dans le cadre du festival Décalages 2013