ven. 9 octobre 2009 - 20h30
L’ECOLE DES FEMMES…Le thème en est bien connu. Agnès, dès son plus jeune âge, est élevée par son tuteur Arnolphe aux fins de devenir sa femme ou plus exactement sa « chose ». La jeune fille, quoique instruite « comme une bête » - méthode d’éducation d’Arnolphe oblige – s’opposera victorieusement à ce dessein. Dans cette œuvre, MOLIERE nous rappelle combien la liberté de choix est une nécessité en tout et pour tous, notamment dans les relations amoureuses.
Dans notre propos, et depuis trois cent ans donc (1662 date de la création), notre Arnolphe n’a jamais cessé d’œuvrer, persuadé qu’il est du bien fondé de sa « méthode de dressage ». Dès lors, il se répète et répète sans cesse les épisodes de son histoire, aidé en cela par Alain son valet et Georgette sa servante. Tous deux entièrement dévoués à leur « bon » maître (ne les nourrit-il pas ?) interprètent pour lui, et tour à tour, chacun des personnages de la pièce. Répétition inlassable, où l’on assiste aux farouches efforts de notre homme désireux qu’il est de parvenir à sa finalité « dominatrice ». En fait, après cette longue période d’obstination et ne réussissant pas à atteindre l’objectif souhaité, notre Arnolphe finira par renoncer. Et cela au grand dam évidemment de ses chers valets qui voient, du fait même de ce renoncement, s’envoler leur emploi, c’est-à-dire la seule possibilité qu’ils ont d’être nourris à bon compte. Mais la faim ne forge-t-elle pas les esprits les plus simples… ? Alain et Georgette inventeront alors une folle solution afin d’inverser le cours des choses et faire ainsi « triompher » Arnolphe dans sa nécessité de la soumission d’Agnès, c’est-à-dire du monde féminin en général, pour les raisons (la peur de la femme ! ) que l’on sait. Pour cela nous avons « inventé » une autre « pirouette » finale. Invention dans la pure tradition Moliéresque naturellement.